Opération Diockoul : De amicitia …

Chargement à Roodebeek de quelques-uns des 32 m3 de matériel envoyé à Diockoul (photographie C. Lelubre)

L'A.F.B. a toujours eu à cœur de soutenir des projets chers à l'humanisme qui caractérise son enseignement . Cette année, l'Athénée a permis à une élève de 4 LG (Allison Riche) et à sa maman de réaliser un rêve: aider l'école du village sénégalais de Diockoul.

Accueilli avec le plus grand enthousiasme par la Direction, le projet a rapidement pris une ampleur inespérée. Grâce à la vente de bracelets et colliers et à la soirée sénégalaise, 5.410 euros ont pu être récoltés pour la réfection des toitures et l'équipement électrique des bâtiments scolaires du village. Le second volet de l'opération consista à collecter du matériel scolaire et humanitaire. L'extrême générosité de tous et l'aide précieuse fournie par la R.T.B.F. (maman de Coline Constant &endash; 4LG) ont permis de rassembler 32 m3 de matériel divers (détail de la collecte sur le site www.afbsenegal.be.tf grâce à Alain Duriau). C'est au papa de Julie Duponcelle (2LE) que l'on doit le financement et l'envoi à Dakar du conteneur sous scellés diplomatiques.

Découvrant les techniques du reportage et de l'interview par leur participation répétée à l'émission du P'tit Maga durant les mois de février et de mars, les élèves de 4ème année ont pu découvrir, depuis Bruxelles, les différentes facettes de la vie au Sénégal et les problèmes rencontrés par les pays du Tiers Monde en général. Deux auditeurs de Bruxelles-Capitale ont même offert trois billets d'avion pour permettre à des jeunes Blumiens d'aller sur place découvrir l'étendue des besoins humanitaires du pays. Les moyens financiers pour pouvoir partir plus nombreux ont été obtenus par l'intervention de M. Duponcelle et de M. Bayi (François 6LG, Cécile 4LG et Vincent 2LE) auprès de leur ministre respectif.

Durant le voyage, si les élèves ont pu découvrir les beautés de l'Afrique, ils ont aussi été confrontés à la misère et à la sollicitation constante, parfois agressive, à la mendicité, aux problèmes sanitaires et médicaux, au déni du droit à l'éducation, à la précarité du statut de la femme… Initiés aux métiers de la communication, c'est sous la houlette de professionnels de la R.T.B.F. et de la Libre Belgique que les étudiants ont pu livrer leurs réactions à travers différents reportages et articles diffusés ultérieurement .

Le moment le plus intense du voyage fut sans nul doute l'accueil réservé par les villageois de Diockoul. Rythmés par les musiques et les danses, les longs discours de remerciement n'ont laissé personne insensible. Au contraire, ils ont fait prendre conscience que l'opération Diockoul réalisée cette année ne pouvait être que le point de départ d'un projet de collaboration et d'échange à long terme. Permettre l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble du village afin que tous les enfants puissent gagner leur liberté en allant à l'école et que les femmes puissent s'émanciper, construire une cantine et un dispensaire, faire découvrir la Belgique aux meilleurs élèves de l'école, autant de défis que relèvera la toute jeune ASBL-Diockoul!

Un bout de notre cœur est resté à Diockoul. Puisse cette extraordinaire expérience nous faire grandir et susciter bien des vocations. Notre infinie gratitude accompagne à jamais tous les élèves, les parents, les professeurs et les amis qui ont permis de rendre notre rêve possible.

Corinne Balleux, Carine Lelubre et Arlette Lemaire.

Arrivée à Diockoul (photographie C. Lelubre)

Sous le soleil d'Afrique (Photographie C. Lelubre)

Ambiance à Diockoul (photographie A. Lemaire)