La tension sanguine

La tension sanguine est la pression avec laquelle le sang est propulsé dans le système vasculaire sous l'impulsion du coeur. Le sang est continuellement sous pression dans le réseau artériel et veineux, que le muscle du coeur soit en phase de contraction (=systole) ou en phase de repos entre deux contractions (=diastole).

La tension sanguine se mesure à l'aide d'un sphygmomanomètre et d'un stéthoscope. Elle est exprimée par deux valeurs: la plus élevée est la pression sanguine en systole, la moins élevée celle en diastole.

Positionnement du sphygmomanomètre (d'après P. Vincent, 1978, adapté).

Sur le bras d'un patient assis, on place, à hauteur du coeur, un brassard constitué d'un manchon gonflable à l'aide d'une poire en caoutchouc, et relié à un manomètre maintenu à hauteur du coeur du patient. Un stéthoscope placé en aval du brassard (c'est-à-dire plus loin du coeur que le brassard), dans le pli du coude, permet de contrôler le pouls. On gonfle le manchon jusqu'à empêcher le sang de passer cet obstacle. A ce moment, le pouls n'est plus perceptible à l'aide du stéthoscope. On laisse ensuite doucement s'échapper l'air du manchon, en pressant la vis de décompression, jusqu'à entendre le pouls. A cet instant, la pression lue sur le manomètre, et que le brassard impose à l'artère du bras, est légèrement inférieure à la pression systolique. Le sang ne passe le brassard pressurisé qu'en systole, l'artère restant fermée durant la diastole. Si l'on continue ensuite à faire baisser la pression du manchon, le bruit du pouls s'intensifie, puis, brusquement, devient moins audible. La pression lue à ce moment précis est la pression diastolique car, dès que la pression du brassard est inférieure à la pression en diastole, le sang passe continuellement au-delà du brassard.

Les pressions sanguines sont mesurées en mm ou cm de mercure, soit la pression qu'il faut communiquer au mercure pour qu'il monte, dans une colonne, à une hauteur exprimée en millimètres ou en centimètres. La pression sanguine moyenne et l'écart entre les pressions systolique et diastolique diminuent à mesure que l'on s'éloigne de l'aorte. Dans les veines, la pression demeure à peine suffisante pour ramener le sang au coeur. Le flux sanguin veineux est aussi assuré par la contraction des muscles qui poussent le sang d'une valvule veineuse à une autre.