Reptiles

Squamates

Lacertidae

Lézard des murailles Podarcis muralis (Laurenti, 1768)

Le lézard des murailles est présent en Belgique dans le bassin mosan, dans des habitats très ensoleillés comme les rochers, les carrières, les murs de pierres sèches ou le ballast des voies ferrées. Sa silhouette élancée présente une queue effilée et de fines pattes à très longs doigts (ci-dessus, photo du bas). La femelle montre sur les flancs deux bandes claires encadrant une bande foncée (ci-dessus, photo en haut à gauche). Le mâle arbore une livrée plus marbrée, et des couleurs vives (ventre orange, taches latérales bleues) apparaissent en période nuptiale (ci-dessus, photo en haut à droite). La coloration juvénile (photo ci-dessous) est fort semblable à celle de la femelle adulte.

Lézard des murailles Podarcis muralis, Lacertidae, Squamates (Diapositives originales réalisées par Eric Walravens).

Jeune lézard des murailles Podarcis muralis, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard tyrrhénien Podarcis tiliguerta (Gmelin, 1789)

Lézard tyrrhénien mâle Podarcis tiliguerta, Lacertidae, Squamates (Sud du col de Sorba, Corse, France - 09/04/2002 - Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard vivipare Lacerta vivipara Jacquin, 1787

Il s'agit en réalité d'un lézard ovovivipare, car les œufs éclosent lors de la ponte ou peu de temps après. Répandu en Belgique et fréquent en Wallonie au sud du Sillon Sambre-Meuse, il habite les milieux herbacés frais à humides. On le rencontre souvent se chauffant au soleil sur une souche, où plusieurs individus peuvent se rassembler (photo ci-dessous). Très agile, le lézard vivipare a néanmoins de plus courtes pattes que le lézard des murailles. La tête est aussi plus petite et le corps est uniformément coloré de brun, avec les flancs sombres et de fines lignes longitudinales ou de petits ocelles clairs. Les jeunes ont une peau foncée et une queue noir bleuâtre (deuxième photo ci-dessous).

Lézards vivipares Lacerta vivipara, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard vivipare après autotomie de la queue Lacerta vivipara, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Jeune lézard vivipare Lacerta vivipara, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard des souches Lacerta agilis Linnaeus, 1758

Le lézard des souches est très localisé en Wallonie où on ne le rencontre qu'en Lorraine, dans des habitats chauds et secs, comme les pelouses calcaires, les talus exposés, les carrières désaffectées, etc. Ce gros lézard très craintif est aisément identifiable: le mâle est vert moucheté avec le dos brun, la femelle et les jeunes ont une livrée brun clair avec des ocelles blancs largement cerclés de foncé. Comme les autres lézards, l'espèce est principalement insectivore, mais consomme aussi d'autres invertébrés (araignées, lombrics, cloportes).

Lézard des souches mâle Lacerta agilis, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Jeune lézard des souches Lacerta agilis, Lacertidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard vert occidental Lacerta bilineata Daudin, 1802

Lézard vert occidental Lacerta bilineata, Lacertidae, Squamates (Saint-Pierre-d'Oléron, Charente maritime, Poitou-Charentes, France - 10/04/2007 - Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard vert occidental Lacerta bilineata, Lacertidae, Squamates (Saint-Pierre-d'Oléron, Charente maritime, Poitou-Charentes, France - 10/04/2007 - Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Lézard vert occidental Lacerta bilineata, Lacertidae, Squamates (Saint-Pierre-d'Oléron, Charente maritime, Poitou-Charentes, France - 10/04/2007 - Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Anguidae

Orvet fragile Anguis fragilis Linnaeus, 1758

L'orvet est parfois nommé "serpent de verre", mais il s'agit bien d'un lézard apode (= sans pattes) parfaitement inoffensif. Il se distingue des serpents par les paupières mobiles, les nombreuses petites écailles ventrales (les serpents ne possèdent qu'une unique rangée ventrale de grandes écailles), la langue épaisse et non fourchue (photo), la moindre agilité et la queue pouvant se briser par autotomie si l'animal est manipulé. On rencontre l'orvet dans divers habitats ensoleillés, dont les lisières de forêt, les friches, les haies, jardins et anciennes carrières, où il se réfugie sous les pierres et les bois morts, mais aussi sous les tôles abandonnées. L'orvet est ovovivipare.

Orvet fragile Anguis fragilis, Anguidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Orvet fragile tirant la langue Anguis fragilis, Anguidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Colubridae

Couleuvre à collier Natrix natrix (Linnaeus, 1758)

D'une taille généralement inférieure à 1 m, la couleuvre à collier s'identifie au collier blanc ou jaune bordé de noir et aux bandes verticales noires des plaques supralabiales situées sous l'œil. Généralement diurne, ce serpent fréquente surtout les marais et bords d'étangs où elle se nourrit de petits rongeurs, d'amphibiens et de poissons. En période de reproduction, elle peut s'éloigner des points d'eau et pondre ses œufs dans les composts des jardins. Parfaitement inoffensive pour l'Homme, elle « fait le mort » lorsqu'elle est menacée, couchée sur le dos, langue pendante. C'est un serpent aglyphe car il est dépourvu de dents spécialisées pour injecter le venin. La pupille est ronde comme chez les autres couleuvres, et la langue bifide (photo) lui permet de capter les odeurs environnantes.

Couleuvre à collier Natrix natrix, Colubridae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Couleuvre à collier Natrix natrix, Colubridae, Squamates tirant la langue pour capter les molécules odorantes (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).

Couleuvre coronelle ou Coronelle lisse Coronella austriaca Laurenti, 1768

La coronelle lisse habite les lieux chauds, secs et ensoleillés. C'est un serpent vif et alerte, de taille moyenne (moins de 80 cm) et de corpulence fine et élancée, que l'on peut observer se chauffant au soleil. On reconnaît la coronelle au trait sombre qui barre l'œil horizontalement (photo en haut à droite). Le dos est orné d'une alternance de taches sombres (photo en bas) qui peuvent fusionner et former un zigzag. On la distingue alors de la vipère péliade à la pupille ronde et aux grandes plaques du dessus de la tête (photo en haut à gauche). La coronelle est parfaitement inoffensive pour l'Homme, même s'il lui arrive de mordre les gens qui la manipulent. Elle consomme des petits rongeurs, des oisillons et des lézards.

Couleuvre coronelle Coronella austriaca, Colubridae, Squamates (Diapositives originales réalisées par Eric Walravens).

Viperidae

Vipère péliade Vipera berus (Linnaeus, 1758)

La vipère péliade est le seul serpent venimeux belge, mais c'est une espèce rare, non agressive voire très farouche, et aucun accident mortel n'a été relevé en Belgique au XXè siècle. La distribution wallonne est limitée au haut bassin mosan, au sud de Namur. Il s'agit d'un serpent trapu au corps épais et à la queue courte, que l'on reconnaît aux nombreuses petites plaques sur le dessus de la tête et à la pupille verticale. Le dos est généralement parcouru d'un large zigzag foncé. La vipère péliade peut être observée en début et en fin des journées chaudes, ou par temps couvert et calme, dans divers milieux ensoleillés présentant à la fois une zone humide et une zone plus sèche.

Vipère péliade Vipera berus, Viperidae, Squamates (Diapositive originale réalisée par Eric Walravens).