Voyage des sciences du 8 au 12/05/1995

En 1995, le traditionnel voyage pour les sections scientifiques des classes de cinquième s'est déroulé, comme en 1994, en Suisse, dans le Valais, du 8 au 12 mai 1995, sous la direction de Chantal Walter, secrétaire, Luc Olbregts, professeur de géographie et deux professeurs de biologie, Daniel Geerinck et Eric Walravens.

Basés à Evolène dans un chalet trois étoiles situé sur les bords de la Borgne, (confort d'une salle de bain dans la chambre, vue imprenable sur le très encaissé Val d'Hérens, cuisine équipée professionnelle, etc.), les participants ont immédiatement été séduits tant par le caractère affable et confiant des commerçants locaux que par l'ambiance villageoise typique due à une architecture traditionnelle (chalets en bois) démontrant un exemple d'intégration réussie du tourisme à la montagne.

Trois longues journées d'excursion, de découverte et d'étude nous ont permis d'aborder sur le terrain divers aspects naturels de la haute montagne au printemps. Les glaciers de Ferpècle, du Mont Miné, d'Arolla ou encore l'indicible Tsidjiore Nouve nous ont livré bien des secrets grâce aux explications de Luc Olbregts: formation, érosion et diversité des moraines, vitesse d'écoulement et témoins de glaciers d'antan.

Du point de vue biologique, l'objectif principal était de comparer la physionomie des étages de végétation parcourus (pelouses pâturées et limite de l'étage montagnard, forêt subalpine d'arolles, d'épicéas ou de mélèzes, ceinture de landes à myrtilles et rhododendrons ou pelouse alpine et alpienne) en évaluant l'importance du degré de recouvrement par les différentes catégories écologiques de plantes. Ce fut l'occasion de découvrir quelques raretés botaniques dont la soldanelle des Alpes, la sélaginelle, un lycopode ou la grassette, une plante carnivore! Une petite halte en forêt nous permit d'illustrer in situ la structure et la formation d'un sol de taïga: le podzol.

Les observations zoologiques ne furent pas de reste, puisqu'à côté des marmottes roulant dans la neige, des chamois accrochés aux falaises escarpées et des nombreux oiseaux typiquement montagnards (cassenoix, sizerins, chocards ou grands corbeaux), deux élèves purent observer à loisir un dahut, le célèbre mais très farouche mammifère cynocéphale et quadrumane.

Une famille de dahuts (extrait de Alibert, Eric et Teubner, François (1995), On a retrouvé le dahut, in Alpirando - Alpinisme et randonnées, n°184, février 1995, p.42-47, Saint-Cloud).

Nourris de farine glaciaire et abreuvés d'eau de roche, la peau rougie -et même boursouflée pour certains- par un soleil tantôt éclatant, tantôt voilé, les pieds mouillés par la neige (et l'arrière-train aussi au terme de quelques descentes en "pepet-ski"), nous ralliions vers 18 heures notre chalet "La Lanaz", où chaque jour une équipe différente faisait preuve de la meilleure volonté culinaire. Nous nous souviendrons en particuliers d'un couscous tuniso-valaisan, un coup d'essai mais un coup de maître.

Les soirées furent variées: entre une discothèque improvisée dans les sous-sols du chalet, une soirée raclette et endiablée "aux vieux mazots", ou un couvre-feu à 23 heures tapantes prouvant que l'abus de pouvoir permet parfois le repos collégial, toutes et tous y trouvèrent leur compte.

Nous nous souviendrons longtemps de cette escapade valaisanne très réussie car marquée par la bonne volonté et la bonne humeur de toutes et tous.

L'objectif de l'énumération brute de toutes les espèces observées au cours du voyage est de permettre aux élèves de rédiger leur rapport sans commettre de faute d'orthographe dans les noms scientifiques et de revoir la systématique des espèces.

Les espèces suivantes ont été observées et identifiées: